Harcèlement de rue : Une atteinte à la dignité des femmes

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Contribution de Hassina Oussedik, Directrice d’Amnesty International Algérie, publiée sur IntyMag.com

La super vidéo sur le harcèlement de rue réalisée par Toute Fine et Sam MB  m’a beaucoup touché. Aujourd’hui, encore en Algérie, il est difficile, pour ne pas dire dangereux, pour une femme de marcher dans la rue sans être harcelée, agressée et parfois assassinée ! Souvenons-nous de Razika Cherif, tuée en novembre 2015 par un automobiliste à Msila pour avoir refusé ses avances ou encore, d’Amira Merabet, brûlée vive en septembre 2016, à Constantine, alors qu’elle se rendait à son travail.

La célébration du 8 mars, journée internationale des droits des femmes, devrait être consacrée à la mobilisation  pour les droits des femmes. Il est temps de reconnaitre que ces actes de harcèlement de rue,  sont des violences que  les femmes subissent au quotidien dans les espaces publics. Il est temps de reconnaître que ces  violences portent atteinte à la dignité des femmes.  Il est temps de s’assurer que les femmes bénéficient d’une véritable protection de la loi. Bref,  Il est temps d’y mettre fin.

Les violences  contre les femmes représentent les violations des  droits humains les plus répandues  au monde : menaces verbales, physiques, sexuelles, économiques,        agressions ou assassinats.  Ces violences visent à contrôler et à dominer la femme. Ces violences s’exercent chez elles, au travail ou dans les espaces publics. Souvent, l’inaction des autorités favorise les actes de violences motivés par des préjugés.

Dans tous les cas, cette violence est intimement liée au statut « inférieur » de la femme dans la société. Les diverses formes de discrimination empêchent systématiquement les femmes de jouir de l’ensemble de leurs droits fondamentaux, en raison de ce qu’elles sont, dans tous les pays du monde. Il est facile de refuser ses droits à une femme à partir du moment où on la considère comme un être « inférieur»…

La discrimination  trouve  toujours son origine dans l’ignorance, les préjugés répandus dans la société, dans les lois discriminatoires  et dans l’impunité dont jouissent trop souvent les responsables de ces violences. Pire, certains gouvernements légitiment ouvertement certaines formes de discrimination au nom de la moralité, de la religion ou d’une idéologie.

Nous devons dire stop aux discriminations et aux violences contre les femmes en Algérie et dans le monde. Les autorités  doivent entendre les cris des algériennes qui ne veulent plus baisser la tête dans la rue et  affirment avec fermeté : « Nous sommes là !  »

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