Bahreïn. Une défenseure des droits humains est inculpée de terrorisme

[vc_row css=”.vc_custom_1502032816668{margin-top: 30px !important;padding-top: 30px !important;}”][vc_column width=”1/4″][vc_column_text css=”.vc_custom_1500893952003{border-right-width: 2px !important;border-right-color: #000000 !important;border-right-style: solid !important;}”]

Contact Presse

Pour toute demande
d’interview, recevoir les communiqués de presse ou invitations aux évènements organisés par Amnesty International Algérie.

+213 23 504 604

Com@amnestyalgerie.org/new

[/vc_column_text][/vc_column][vc_column width=”3/4″][vc_column_text]20 juillet 2017

La décision des autorités bahreïnites de poursuivre pour terrorisme Ebtisam al Saegh, défenseure des droits humains placée en détention le 3 juillet 2017, est un coup dur porté aux droits fondamentaux dans le pays, a déclaré Amnesty International.

Ebtisam al Saegh a déjà été torturée ; elle a notamment subi des sévices sexuels imputables à des membres de l’agence de sécurité nationale de Bahreïn, pendant sa détention en mai dernier.

« Ebtisam al Saegh est une prisonnière d’opinion qui doit être libérée immédiatement et sans condition. Son seul ” crime ” est d’avoir dénoncé avec courage le bilan déplorable du gouvernement en matière de droits humains. En l’inculpant de terrorisme pour son travail en faveur des droits humains, le gouvernement de Bahreïn cherche à intimider et réduire au silence la société civile dans le pays, a déclaré Samah Hadid, directrice des campagnes pour le Moyen-Orient à Amnesty International.

« Selon Amnesty International, il est fondé de penser qu’Ebtisam al Saegh risque de subir des actes de torture et des mauvais traitements. Lors de son arrestation au mois de mai, elle a été frappée et a subi des agressions sexuelles imputables à des membres de l’Agence nationale de sécurité. Nous sommes vivement préoccupés par sa situation.

« Il faut dénoncer haut et fort la situation qui se dégrade à Bahreïn. Le silence du gouvernement britannique, qui continue d’insister sur le fait que Bahreïn avance sur la voie de la réforme en matière de droits humains, est assourdissant et honteux et semble jouer un rôle dans le fait que le gouvernement bahreïnite se sent légitime pour commettre des violations. »

Ebtisam al Saegh a été accusée le 18 juillet 2017, en présence d’un avocat, par le département en charge des crimes terroristes, de « s’être servie d’activités en faveur des droits humains comme couverture pour communiquer et coopérer avec la Fondation Al Karama en vue de lui fournir des informations et de fausses nouvelles sur la situation à Bahreïn afin de nuire à son image à l’étranger ». Elle est détenue depuis six mois, l’enquête étant en cours.

Ebtisam al Saegh a été arrêtée le 3 juillet après avoir tweeté un message dénonçant les violences infligées aux femmes détenues au centre de détention de Madinat Isa. Elle poursuit une grève de la faim depuis lors, pour protester contre son arrestation, le fait qu’elle ne peut pas communiquer avec sa famille et que son avocat n’a pas été autorisé à assister à ses interrogatoires, alors qu’elle en avait fait la demande.

Amnesty International a appris qu’elle était interrogée entre 12 et 13 heures par jour dans un lieu tenu secret. En dehors des interrogatoires, elle est détenue à l’isolement au centre de détention pour femmes de Madinat Isa, en périphérie de Manama.
Le 15 juillet, l’éminent défenseur des droits humains et prisonnier d’opinion Nabeel Rajab a déclaré à sa famille qu’il avait vu Ebtisam al Saegh sur une civière au centre médical du ministère de l’Intérieur à al Qalaa (La Citadelle) et avait demandé si elle avait été victime d’un accident de voiture. Il ignorait qu’elle avait été arrêtée.

L’époux d’Ebtisam al Saegh, qui a pu lui rendre visite pendant quelques minutes le 16 juillet, a affirmé qu’elle était en fauteuil roulant à ce moment-là.[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]