Grèce. Deux réfugiés syriens risquent d’être renvoyés de force en Turquie

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25.09.2017

Deux réfugiés syriens risquent d’être renvoyés de force en Turquie, la plus haute juridiction administrative de Grèce ayant rejeté leur dernier recours contre les précédentes décisions déclarant leurs demandes d’asile irrecevables. Ce retour forcé, s’il avait lieu, pourrait créer un dangereux précédent pour de futurs renvois de demandeurs d’asile en vertu de l’accord entre l’Union européenne (UE) et la Turquie, a déclaré Amnesty International.

Ces décisions du Conseil d’État, rendues le vendredi 22 septembre 2017, surviennent alors qu’Amnesty International publie de nouvelles informations sur les renvois illégaux de Turquie en Syrie. Celles-ci révèlent que les réfugiés et les demandeurs d’asile en Turquie ont plus de risques d’être renvoyés dans leur pays d’origine depuis le début de l’état d’urgence instauré en 2016.

« Ces décisions de justice créent un précédent inquiétant pour de nombreux autres demandeurs d’asile qui ont fui les conflits et les persécutions et sont actuellement bloqués sur les îles grecques. Les réfugiés syriens qui sont actuellement en détention à la suite du rejet de leurs recours sont particulièrement menacés », a déclaré John Dalhuisen, directeur d’Amnesty International pour l’Europe.

« Ces décisions bafouent un principe très clair : la Grèce et l’Union européenne ne doivent pas renvoyer de demandeurs d’asile ni de réfugiés dans un pays où ils ne peuvent pas bénéficier d’une protection efficace. »

Si les requérants, « Noori », étudiant infirmier de 21 ans, et « Afaaz », sont expulsés, ils seront les premiers demandeurs d’asile renvoyés officiellement en Turquie par la Grèce au motif que la Turquie est un pays sûr depuis l’entrée en vigueur de l’accord UE-Turquie.

Les réfugiés syriens bénéficient d’une protection temporaire en Turquie, mais beaucoup vivent dans une extrême pauvreté. La Turquie est le pays au monde qui a accueilli le plus de réfugiés syriens, mais les garanties contre le renvoi de réfugiés et de demandeurs d’asile dans des pays où ils risquent des violations des droits humains et des violences, comme la torture, voire la mort, ont été considérablement réduites sous l’état d’urgence.

De graves préoccupations entourent également le traitement réservé à ceux qui sont renvoyés en Turquie aux termes de l’accord UE-Turquie. Dans une lettre confidentielle divulguée en décembre 2016, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) notait avoir rencontré des obstacles pour suivre la situation des Syriens renvoyés en Turquie depuis la Grèce, ne s’étant pas vu accorder un libre accès aux centres de détention turcs où les ressortissants syriens expulsés par la Grèce sont transférés à leur arrivée.

« Aujourd’hui, pour la première fois depuis l’entrée en vigueur de l’accord UE-Turquie, la Grèce a pris délibérément, au nom de l’ensemble de l’UE, la décision d’envoyer deux réfugiés dans un pays qui a déjà du mal à satisfaire les besoins élémentaires de presque trois millions d’autres réfugiés », a déclaré John Dalhuisen.

« Tant que la protection des demandeurs d’asile et des réfugiés ne sera pas véritablement garantie en Turquie, les pays de l’UE doivent cesser de les envoyer dans ce pays. »

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