Algérie. Des organisations de défense des droits humains appellent au respect des libertés fondamentales.

[vc_row full_width=”stretch_row_content_no_spaces”][vc_column][vc_single_image image=”2740″ img_size=”full”][/vc_column][/vc_row][vc_row][vc_column][vc_column_text]Quatre organisations* lancent un appel commun aux autorités pour le respect des libertés fondamentales à l’occasion de la célébration du 70e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH).

Nous exprimons nos inquiétudes suite aux violations des droits à la liberté d’expression, d’association, de manifestation pacifique et  au libre exercice du droit syndical, en dépit des garanties constitutionnelles concernant ces droits :  harcèlement et arrestations arbitraires de militants associatifs, de blogueurs et de journalistes, répression et interdiction de manifestations pacifiques à Alger et dans d’autres wilayas et interdictions ou restrictions imposées à un certain nombre d’associations, refus d’enregistrement des organisations syndicales et licenciement de syndicalistes.

Nous demandons aux autorités algériennes de :

  1. Libérer immédiatement et sans condition toutes les personnes détenues uniquement pour avoir exercé pacifiquement leur droit à la liberté d’expression.
  2. Réviser les dispositions qui érigent en infraction le droit à la liberté d’expression.
  3. Modifier les textes qui érigent en infraction le droit à la liberté de réunion, notamment les articles 97 et 98 du Code pénal,
  4. Modifier les articles 15, 17, 19 et 23 de la Loi n° 89-28 relative aux réunions et manifestations publiques
  5. Réviser dans les meilleurs délais la Loi n° 12-06 relative aux associations pour une mise en conformité aux normes internationales applicables en matière de droits humains.
  6. Faire participer les organisations syndicales à l’élaboration du nouveau code de travail.
  7. Enregistrer les syndicats ayant déposé leur dossier et réintégrer des syndicalistes licenciés et suspendus.

Aujourd’hui, le 9 décembre 2018, 20e anniversaire de la Déclaration des Nations unies sur les défenseurs des droits de l’homme, les organisations de défense des droits humains exhortent les autorités algériennes à renforcer la légitimité et la reconnaissance des défenseurs des droits humains, journalistes, avocats, militants associatifs et syndicaux.

Et ce d’autant plus qu’aujourd’hui, dans un contexte régional hostile et une période difficile pour l’Algérie avec la crise pétrolière et ses répercussions sur le niveau de vie des algériennes et algériens, il est vital de construire un partenariat et un dialogue avec la société civile.

* Amnesty International Algérie, Ligue Algérienne des Droits de l’Homme (LADH), Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH, aile Zehouane), Ligue Algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme (LADDH, bureau d’Oran).

 Publié le 09.12.2018

[/vc_column_text][/vc_column][/vc_row]