L’Algérie doit franchir le dernier pas vers l’abolition définitive de la peine de mort

A l’occasion de la journée mondiale contre la peine de mort, le 10 octobre, Amnesty International appelle les autorités algériennes à franchir le dernier pas vers l’abolition définitive de la peine capitale.

Amnesty International a relevé, ces dernières années, une nette baisse des condamnations à mort en Algérie. En 2020, une seule condamnation à mort a été recensée contre 62 en 2015, 50 en 2016, 27 en 2017, 01 en 2018 et 4 en 2019.

Malgré cette tendance à la baisse des condamnations à mort, les autorités algériennes n’ont pas saisi l’occasion de la dernière révision de la Constitution pour abolir la peine de mort.

Hassina Oussedik, directrice d’Amnesty International Algérie.

Ces dernières années, l’Algérie a toujours parrainé et voté en faveur des résolutions des Nations Unies appelant à un moratoire en vue d’abolir définitivement la peine de mort, dont la dernière adoptée le 16 décembre 2020.

Toutefois, la peine de mort est toujours prévue dans la législation nationale même si aucune personne n’a été exécutée en Algérie depuis 1993.

« L’Algérie doit adopter une position cohérente au niveau national et international concernant l’abolition de la peine de mort. Nous appelons les autorités à abolir la peine de mort et devenir le premier pays abolitionniste de la région. » a déclaré Hassina Oussedik.

Amnesty International est opposée à la peine de mort en toutes circonstances et sans aucune exception, quelles que soient la nature et les circonstances du crime commis, la culpabilité ou l’innocence ou toute autre situation du condamné, ou la méthode utilisée pour procéder à l’exécution. La peine de mort est une peine cruelle, inhumaine et dégradante.