Réclamez votre droit de demander justice devant la Cour Africaine

Plus qu’un pas à franchir pour obtenir un accès complet à la justice par le biais de la Cour africaine. Pourquoi attendre ? Agissez maintenant et demandez aux chefs d’État qui ont déjà ratifié le Protocole de la Cour africaine de déposer la déclaration permettant aux individus et aux ONG de saisir directement la Cour.

Lorsque les tribunaux nationaux ne sont pas en capacité de rendre justice pour des violations des humains, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples est le dernier recours pour vous ou les ONG pour obtenir justice. La Cour est la branche judiciaire de l’Union africaine et a été un symbole de justice pour de nombreuses personnes depuis qu’elle est devenue opérationnelle en 2006. La Cour a déjà rendu justice à des personnes à propos de diverses violations des droits de l’homme allant de l’expulsion d’une communauté autochtone de leur terre, au mariage forcé de filles, aux mauvais traitements infligés à un immigré détenu, à la mort d’un journaliste.

Norbert Zongo, un célèbre journaliste d’investigation du Burkina Faso, deux de ses associés et son frère ont été tués en décembre 1998. Les enquêtes de Zongo sur la mort du chauffeur de François Compaoré (le frère du président de l’époque) l’ont potentiellement placé dans le collimateur de hauts fonctionnaires. La famille Zongo s’est battue pour obtenir justice devant les tribunaux nationaux pendant des années, mais l’affaire a été classée sans suite en 2006. La famille de Zongo a saisi la Cour africaine et en 2014, la Cour a rendu un arrêt condamnant le Burkina Faso pour ne pas avoir rendu justice pour Zongo, et puis elle a ordonné à l’État de verser des réparations financières à la famille du journaliste pour les souffrances psychologiques endurées, ainsi que de reprendre les enquêtes pour retrouver, poursuivre et juger les auteurs du meurtre de Zongo. Ce jugement de la Cour africaine a créé un nouvel espoir de justice pour sa famille et celles des autres. Le Burkina Faso s’est conformé aux ordonnances de la Cour et en 2017, un mandat d’arrêt international a été émis contre François Compaoré.

Tout cela a été possible parce que le Burkina Faso a déposé la déclaration permettant à la Cour africaine d’accepter les requêtes des individus et des ONG, ce qui a permis à la famille de Norbert Zongo de saisir la Cour.

Il y a beaucoup de raisons pour lesquelles un État ne voudrait pas que la Cour africaine reçoive des plaintes des individus.

Toutes ces raisons sont contre l’accès à la justice et la protection des droits humains pour tous.

Les 25 pays qui n’ont pas encore déposé la déclaration permettant à la Cour africaine de recevoir des affaires d’individus et d’ONG ne veulent pas être tenus responsables par leur population lorsqu’ils ne protègent pas leurs droits – vos droits.

Il est temps de changer cela.

Rejoignez-nous! Exigeons que ces pays nous donnent le droit de directement saisir la Cour africaine.

Exhortez les autorités de votre pays à déposer la Déclaration permettant aux individus et aux ONG de saisir la Cour.