Italie. Les décès en mer doivent inciter à agir pour garantir des voies sûres et légales vers l’Europe

En réaction au naufrage dramatique dans lequel au moins 62 personnes migrantes, dont plusieurs enfants, ont péri dimanche 26 février au large de Steccato di Cutro, Eve Geddie, directrice des actions de plaidoyer pour l’Europe à Amnesty International, a déclaré :

« La douleur et l’horreur que nous ressentons tous et toutes face à ces morts tragiques doivent pousser les gouvernements européens à agir pour garantir des voies sûres et légales permettant aux personnes d’atteindre l’UE.

« Combien de vies doivent encore être perdues avant que les responsables politiques européens comprennent que bloquer les voies sûres et légales et criminaliser les équipes de sauvetage n’empêche pas les gens d’entreprendre ces voyages, mais ne fait qu’accroître leur dangerosité.

« Au lieu de rendre les frontières de l’Europe encore plus inhospitalières en refusant l’entrée des personnes et en criminalisant les ONG qui tentent de sauver des vies en mer, les gouvernements européens devraient s’attacher à faire en sorte que les migrant·e·s puissent passer en toute sécurité. »

Complément d’information

La semaine dernière, plus de 60 personnes migrantes sont mortes noyées et des dizaines d’autres n’ont pas été retrouvées après le naufrage de leur embarcation surchargée au large des côtes libyennes.

Le 23 février, les parlementaires italiens ont adopté une loi instaurant des mesures visant à empêcher le travail de sauvetage réalisé par des ONG. En application de ces nouvelles dispositions, le navire de sauvetage de Médecins sans frontières (MSF), le Geo Barents, a été immobilisé pour 20 jours et l’organisation a été informée qu’elle serait condamnée à 10 000 euros d’amende.