PROTÉGER LE CIVILS DANS LES CONFLITS

Les guerres s’accompagnent invariablement de leur cortège de souffrances et d’épreuves. La guerre, ce n’est pas seulement la mort, c’est aussi un terreau propice aux violations massives des droits humains, notamment à la torture, aux disparitions et à la détention sans inculpation.

Les facteurs déclencheurs des conflits armés sont notamment les questions d’identité, d’appartenance ethnique, de religion ou de rivalité dans l’accès aux ressources.

Les femmes et les enfants sont touchés de manière disproportionnée : ils représentent 80 % des réfugiés et des personnes déplacées. Le viol et les autres formes de violences sexuelles sont monnaie courante durant les conflits armés.

Amnesty ne prend pas parti dans les conflits. Notre action consiste à réunir des informations sur les atteintes aux droits humains et les violations du droit international, quels qu’en soient les auteurs et quel que soit le lieu où elles sont commises, et à faire campagne pour qu’elles cessent. Nous soutenons également les victimes dans leur quête de justice.

Dans les conflits qui font rage autour du globe, les gouvernements et les groupes armés attaquent régulièrement les civils.

Les grandes puissances se montrent malheureusement promptes à manipuler les institutions internationales ou à appliquer le principe du « deux poids, deux mesures ». Les États fournissent des armes à des forces connues pour leur mépris des droits humains et protègent ensuite les responsables lorsque des violations sont commises. La violence se nourrit des griefs et du ressentiment nés de longues années de guerre et de l’impunité dont jouissent les responsables.

Protéger les civils

Aussi étrange que cela puisse paraître, même en temps de guerre, il existe des règles que toutes les parties sont tenues de respecter. Le droit international humanitaire (on parle également de lois et coutumes de la guerre) a pour objectif de protéger les civils des terribles conséquences des conflits.

C’est un ensemble de règles qui régit la manière dont peuvent être menées les opérations militaires. Le droit international humanitaire exige notamment que les combattants de toutes les parties au conflit épargnent les civils, ainsi que toute personne qui ne prend plus part aux hostilités – les soldats blessés ou ayant accepté de se rendre, par exemple. Les violations graves de ces règles, comme le fait de lancer des attaques directes contre des civils, constituent des crimes de guerre.

Chargée de juger les auteurs présumés de crimes de guerre, de génocide et de crimes contre l’humanité, la Cour pénale internationale (CPI), a vu le jour en 2002. En ex-Yougoslavie, au Rwanda et en Sierra Leone, ceux qui ont ordonné ou commis de tels crimes ont été traduits en justice. La CPI a prononcé sa première condamnation en mars 2012 à l’encontre de Thomas Lubanga, commandant d’un groupe armé en République démocratique du Congo, notamment pour avoir utilisé des enfants soldats.

Que demande Amnesty International?

Amnesty poursuivra son travail en vue d’obtenir :

  • la fin de l’impunité pour les crimes de guerre et les crimes contre l’humanité ;
  • la compréhension par les forces régulières des États et les groupes armés que rien ne peut justifier le fait de s’en prendre à des civils ;
  • la fin du recrutement et de l’utilisation des enfants soldats : leur démobilisation, leur réadaptation et leur réinsertion dans la société ;
  • la mise en œuvre du Traité international sur le commerce des armes via la modification des législations nationales et leur application.

Glossaire

Crimes contre l’humanité – crimes commis dans le cadre d’une attaque généralisée ou systématique contre des civils, en temps de paix ou en temps de guerre, notamment les disparitions forcées, les homicides, la réduction en esclavage, l’expulsion et le viol généralisé et systématique.

Génocide – actes commis dans l’intention de détruire, totalement ou partiellement, un groupe national, ethnique, racial ou religieux.

Impunité – terme employé lorsqu’une personne commet une infraction (acte d’intimidation, agression, meurtre, etc.) sans être sanctionnée ni subir de conséquences.

Crimes de guerre – violations des lois et coutumes de la guerre définies par les Conventions de Genève et de la Haye : notamment les attaques délibérées contre des civils, la torture, le meurtre ou les mauvais traitements infligés aux prisonniers de guerre.

Rejoignez-nous pour protéger les civils dans les conflits armés

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