Défendre les droits des femmes

Qui que vous soyez, où que vous viviez, toutes les décisions que vous prenez au sujet de votre corps doivent vous appartenir.

Pourtant, dans le monde entier, de nombreuses personnes sont persécutées parce qu’elles ont pris leurs propres décisions et beaucoup d’autres n’ont même pas la possibilité de faire des choix. Les gouvernements tentent de nous imposer qui nous pouvons embrasser, qui nous devons aimer, comment nous devons nous habiller, quelle est notre identité, quand nous devons avoir des enfants et combien.

Les droits sexuels et reproductifs impliquent la possibilité de prendre soi-même les décisions concernant son corps et :

  1. D’obtenir des informations précises sur ces questions.
  2. De bénéficier des services touchant à la santé sexuelle et génésique, notamment à la contraception.
  3. De choisir si l’on souhaite se marier, avec qui et quand.
  4. De décider d’avoir ou non des enfants et de leur nombre.

Ils signifient également que nous devons pouvoir vivre à l’abri de toutes les formes de violences sexuelles, notamment le viol, les mutilations génitales féminines, les grossesses imposées et la stérilisation forcée.

Amnesty International fait campagne pour que nous puissions tous faire nos propres choix en matière de sexualité et de procréation.

De nombreux groupes font pression sur les gouvernements, les Nations unies et d’autres organes internationaux et régionaux afin que les droits en matière de sexualité et de procréation soient limités. Ce mouvement est dirigé par des groupes d’intérêt organisés et dotés de fonds importants, notamment de puissantes institutions religieuses.

Au plus haut niveau, certains gouvernements se laissent influencer et mettent en doute les droits en matière de sexualité et de procréation et l’égalité des genres ou qualifient d’occidental le principe des « droits humains pour tous ».

Nous assistons clairement à une remise en cause de nos droits à exprimer notre sexualité et à prendre les décisions qui concernent notre propre corps.

Que demande Amnesty International?

Les gouvernements doivent cesser de contrôler la sexualité et la procréation en s’appuyant sur le droit pénal.

  • Chacun doit être en mesure de prendre ses propres décisions concernant son corps et sa vie, sans subir une quelconque ingérence.
  • Les gouvernements doivent veiller à ce que les services, l’éducation et l’information sur les droits sexuels et reproductifs soient disponibles et faciles d’accès.
  • Les États doivent interdire toutes les formes de discrimination et de violence.

Discrimination:

De nombreux obstacles entravent la concrétisation des droits en matière de sexualité et de procréation, y compris l’accès aux services de santé, à l’information et à l’éducation. Mais c’est la discrimination qui sous-tend ces problèmes.

Dans beaucoup plus de pays qu’on ne pourrait l’imaginer existent des lois faisant des femmes des citoyennes de seconde zone. Elles ne peuvent pas s’habiller comme elles le souhaitent, conduire (Arabie saoudite) ou travailler la nuit (Chine, Lettonie, Madagascar). Certaines lois discriminatoires ont trait à la vie de famille, notamment celles qui restreignent le droit d’une femme de se marier ou de ne pas se marier, de divorcer ou de se remarier (Afghanistan, Malaisie, Niger et Soudan, pour ne nommer que quelques-uns des pays concernés).

La discrimination n’est pas seulement une absence d’égalité, elle perpétue des torts faits aux femmes. Lorsque l’État minimise les violences contre les femmes en les qualifiant de problèmes privés ou familiaux, il fait clairement passer le message que la violence contre les femmes est tolérée.

Les discriminations contre les femmes sont souvent aggravées par leur appartenance à plus d’un groupe défavorisé, en raison de leurs revenus, couleur de peau, appartenance ethnique, identité sexuelle, caste, religion, classe ou âge.

Les décisions en matière de sexualité et de procréation sont souvent prises par des tiers – les maris, la belle-famille, des membres de la famille ou des groupes religieux. Les conséquences sont désastreuses.

Les violences sexuelles contre les femmes en Algérie

En 2014, les autorités algériennes ont pris des mesures, attendues de longue date, pour combattre la violence sexuelle et la violence liée au genre. En février, les autorités ont adopté un décret prévoyant l’indemnisation des femmes violées par des membres de groupes armés durant le conflit interne qui a frappé le pays dans les années 1990. Les amendements au Code pénal visant à renforcer la protection des femmes contre certaines formes de violence, annoncés en juin 2014 par le gouvernement , ont été votés par l’Assemblée populaire nationale le 5 mars 2015, et adoptés par le Conseil de la nation a adopté, le 10 décembre 2015.

Ces amendements contiennent des avancées. Ils érigent les violences physiques et psychologiques contre un(e) conjoint(e) en infractions spécifiques passibles de peines de prison. C’est également le cas pour les attentats à la pudeur à l’encontre des femmes et des filles dans des lieux publics, tandis que les dispositions actuelles sur le harcèlement sexuel sont élargies, et les sanctions associées alourdies. Enfin, ils pénalisent le recours à la contrainte ou à l’intimidation contre un(e) conjoint(e) afin d’acquérir ses biens ou ressources financières. Cependant, ces mêmes amendements contiennent cependant des clauses problématiques qui accroissent la vulnérabilité des victimes de vol ou de violences conjugales.

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